Mario est une série que tout le monde connaît, même en ayant passé les 25 dernières années dans une grotte. On a dit et écrit beaucoup de choses sur cette série, certains allant jusqu'à la taxer de capitaliste (les pièces) et perverse (la princesse et les aller et retours dans les tuyaux) dans un but humoristique. Sauf que l'humour est quelque chose de trop sérieux pour être laissé à des rigolos. Ce que ces personnes ne savaient pas c'est qu'elles n'avaient pas si tord que ça, et que l'humour et l'exagération se cachent la vérité. Alors aujourd'hui je prend ma plume et vous l'annonce : Non ! Mario n'est pas une série de jeux pour enfants ! Au contraire, derrière les couleurs et le ton enfantin se cachent en fait une véritable réflexion mature et moderne, qui a eu une influence incroyable sur l'occident sans que personne en s'en rende compte. Retour sur ce qui s'est révélé la propagande la plus efficace de notre temps.

 

Tous les propos qui suivent ne sont que révélations sur les idées véhiculées par le jeu et ne sont pas assumés par l'auteur de cet article.

 

 

La représentation inconsciente du communisme

 

Avant tout intéressons nous au personnage de Mario. Il s'agit d'un plombier habillé en rouge, avec une casquette et une moustache fournie. Or à qui une moustache pareille nous fait penser immédiatement ?

 

Alors...

 Vous trouvez????

 Ah je vois que vous y êtes presque...

Allez n'ayez pas peur.

 

Oui vous avez trouvé, il s'agit ici de Staline. Mais pourquoi y avoir pensé, et non à Brassens ou à votre oncle ? Tout simplement car le personnage est fait pour orienter notre réflexion sans en avoir l'air. Tout d'abord il est rouge, et c'est un plombier, représentant classique des masses populaires, notamment car nous sommes plus souvent en contact avec eux qu'avec les travailleurs dans les usines ; notez le soucis du détail. En plus ils auraient pu mettre en place un électricien, mais cela aurait pu faire penser à Lech Walesa, et donc faire passer Mario pour une symbolique de l'opposition au communisme.

Vous la voyez la ressemblance hein ? Non ? Ben c'est la preuve que c'est bien caché, mais avec 3 grammes dans le sang je peux vous garantir que ça sera plus clair.

 

Le choix du plombier repose également sur un second point. Pour citer Walt Disney : « De nos jours les plombiers c'est des seigneurs. Parole, avec les tarifs qu'ils ont, il peuvent mettre un smoking pour réparer la chasse d'eau. » Et là tout est dit : les plombiers sont les seigneurs des pauvres. Ils ne sont pas riches mais peuvent espérer gagner plus d'argent en vous faisant payer 80 euros pour changer un joint, tout en choisissant leurs horaires. Mario est ici un communiste avec un pied dans le monde du capitalisme, mais nous y reviendrons plus tard.

 

Quant au monde de Mario, il est lourd de sens, car le matériau dominant est la brique. Or qu'est-ce que la brique, sinon ce qui est dans l'inconscient collectif le matériau dominant des maisons ouvrières ? Et ses habitants sont des tortues, des champignons et des plantes qui soit restent statiques, soit avancent sans aucune possibilité d'échapper à leur destin, comme autant de représentations des habitants dans un pays stagnant.

 

Par son héros et son univers, la série mario est donc une représentation de l'ex-URSS dans sa vision la plus décadente.

 

 

Un propos subversif par une interpénétration du gameplay et de la mise en scène (Ndvotrecerveau : ou comment balancer un titre profond pour débiter des inepties)

 

En effet le jeu consiste tout simplement à avancer sans s'arrêter afin d'atteindre le bout du niveau, en ramassant les pièces et en éliminant les ennemis sur notre chemin. Maintenant faites le rapport entre la première partie et ce que je viens de dire. Normalement si votre esprit est sérieusement atteint vous venez de comprendre toutes les implications que je vais développer.

 

Par sa quête sans fin de pièces, notre plombier souhaite échapper à sa condition et atteindre les hautes sphères, représentées ici par la princesse (dont le rôle de potiche impuissante n'est donc qu'une simple invention d'esprits étroits). Or à peine a-t-il fait deux pas que déjà il rencontre ses premiers obstacles. Les champignons et les tortues, par leur démarche lente, régulière et prévisible, représentent la mécanique de ces vies sans espoirs. Les plantes qui crachent du feu sont une claire représentation des miradors du mur de Berlin, prêts à tirer à vue sur ceux qui tentent la fuite à l'Ouest. Quant aux frères Marteaux, ils nous rappellent les plus belles années des polices d'état, ils se battent avec un symbole fort du communisme et en font un mur, référence directe à celui qui séparait à l'époque l'Europe en deux.

 

« paper please ! »

Les fosses, les policiers et les murs n'empêcheront pas la liberté et la cleptomanie de triompher.

 

Ici tout est clair, Mario est un hommage aux prolétaires qui tentent de fuir l'URSS (encore existante à la sortie du jeu, je le rappelle). Pour cela il va falloir qu'il foule aux pieds toutes les valeurs qu'elle représente. Face à l'obéissance aveugle et à l'esprit de groupe de fourmilière des masses communistes, notre capitaliste en herbe apprend dans sa lutte à se montrer individualiste et sans pitié pour les victimes innocentes qui croisent sa route. Le fait de sauter sur les ennemis résume toute la pensée de Miyamoto, et ce n'est sans doute pas un hasard si cet aspect est celui qui n'a jamais changé : Pour gagner il faut écraser tous ceux qui sont sur son chemin, peu importe qu'il s'agisse de travailleurs qui mènent leur vie, coincés dans leur routine (les champignons et les tortues qui font des allers et retours) ou de membres russes qui tentent de l'arrêter. Pour vaincre le communisme, il faut se battre en capitaliste.

 

Soutenu par l'étoile américaine, mario extermine tous ceux qui sont sur son chemin, sans oublié de s'en mettre plein les fouilles. Un bien belle allégorie du capitalisme triomphant

 

Face à ce désir d'une vie meilleure, une vie de liberté et de richesse, toutes les valeurs communistes s'écroulent l'une après l'autre : les masse innocentes, les polices répressives, le mur et ses fortifications, rien n'empêche la fuite de notre plombier, jusqu'au moment où il perd et que le game over apparaît. Cet échec face aux soviétiques n'est que de courte durée puisque aussitôt, un nouveau héros remplace l'ancien. Et on recommence, le cycle de la répression s'amplifie, mais cela n'empêche pas les essais successifs. On a ici un hommage très clair à tous ceux qui ont essayé de partir à l'Ouest et ont échoué. Comme un appel à ne jamais renoncer : « Continuez à vous battre, n'abandonnez pas ! Un jour tous les murs s'effondreront ! » Car ici le fait de conquérir les forteresses successives, symboles de l'oppression, n'est pas anodin, le système est condamné à s'effondrer, et ne peut que lutter pour durer un peu plus longtemps. De plus si on regarde bien c'est une étoile qui nous rend invincible et nous protège contre le vice communiste. Or à quoi cela nous fait-il penser, sinon au drapeau américain ? Et Bowser ? Ne vous fait-il pas penser à Godzilla ? Or Godzilla est une menace qui vient de la mer. Et qu'est-ce qui est le plus proche du Japon par la mer ? Et oui c'est la Chine communiste. Il n'y a pas de hasard dans ce jeu. Tout a été réfléchi.

 

Conclusion : Si vous avez lu tout ça, c'est que vous avez trop de temps libre

 

Sans que nous nous en rendions compte le message passe. Nous insistons, et nous nous battons jusqu'au moment où le dernier rempart cède, et nous rejoignons la princesse (représentant le bloc de l'Ouest). Le message est caché dans le jeu sous une apparence enfantine, mais si on y regarde de plus près le jeu est sorti en 1985 au Japon, année du début de la fin pour l'URSS avec l'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev en mars 85 au pouvoir. Ce dernier allait tenter de suivre le message de Mario et de changer l'URSS mais il était trop tard, au final, suivant le chemin prédit de longue date par Miyamoto, l'URSS s'est effondrée le 25 Décembre 1991, date à laquelle les jeux vidéos se vendent le mieux, faisant par la même occasion un hommage au jeu qui, en manipulant la psyché de tout un monde, a joué un rôle crucial dans sa chute inévitable.